Pour être en bonne santé, c’est bien connu : il faut manger des fruits et des légumes, beaucoup de fruits et légumes !  Et de manière quotidienne. Problème : 73.1% des fruits et 45.8% des légumes non bio vendus en France contiennent des résidus de pesticides d'après l'association Générations Futures.

La solution est de favoriser les produits issus de l'agriculture biologique. Mais si cela est très bénéfique pour nous comme pour la planète, nos courses peuvent vite nous revenir chères. De plus, on ne trouve pas toujours du bio partout en fonction de là où on habite.

Heureusement, tous les fruits et légumes ne sont pas égaux en matière de résidus de pesticides. Lorsqu'ils sont cultivés de manière conventionnelle (non bio), certains sont beaucoup plus susceptibles d’en contenir que d’autres. 

Pour un meilleur équilibre santé/budget, voici ceux qu'il vaut mieux acheter bio et ceux que vous pouvez acheter non bio. 

 

Les fruits et légumes les plus contaminés 

 

Des associations comme l’ONG américaine Environmental Working Group (EWG) ou l’association française Générations futures publient régulièrement des listes des fruits et légumes qui présentent les plus hauts niveaux de résidus chimiques. Pour ces aliments-là,  il est ainsi recommandé de privilégier le bio afin de limiter son exposition aux pesticides.

Ces fruits et légumes sont particulièrement vulnérables aux pesticides en raison de leur peau fine ou de leur sensibilité aux parasites, ce qui conduit les agriculteurs à utiliser davantage de produits chimiques pour les protéger.

 

Voici les fruits et légumes qu’il vaudrait mieux consommer bio :

 

LES FRAISES avec leur peau fine, sont particulièrement vulnérables aux pesticides. Leur proximité au sol et leur sensibilité aux ravageurs nécessitent de nombreux traitements chimiques pour préserver la culture.

Hors saison, elles sont souvent importées, ce qui peut impliquer encore plus de traitements chimiques pour garantir leur conservation pendant le transport.

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LES RAISINS, cultivés en grappe, sont sujets à de nombreuses maladies fongiques, particulièrement en climat humide, ce qui explique pourquoi les raisins figurent parmi les fruits les plus contaminés.

Pour les protéger, ils sont souvent traités avec des produits chimiques, laissant des résidus sur la peau. Ces pesticides peuvent aussi se retrouver dans le vin non bio

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LES POMMES et les POIRES, sont souvent soumises à des traitements contre les champignons et les insectes. Comme elles peuvent être stockées pendant des mois avant d'être vendues, elles subissent souvent des traitements anti-germination et des fongicides pour préserver leur apparence et leur qualité.

Leur peau fine absorbe facilement les résidus de pesticides, même après lavage. Certaines variétés de pommes comme les Golden sont souvent très traitées.

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LES PÊCHES, NECTARINES ET ABRICOTS ont une peau particulièrement fine et sont très sensibles aux moisissures, surtout dans les climats humides, ce qui pousse les agriculteurs à utiliser des fongicides en plus des insecticides.

Même après la récolte, ces fruits nécessitent des traitements pour éviter les pourritures pendant leur transport et leur stockage.

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LES CERISES ont un cycle de culture très rapide, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux intempéries et aux maladies, nécessitant un usage intensif de pesticides en très peu de temps.

Comme d’autres petits fruits, elles sont très fragiles après récolte et peuvent être traitées pour prolonger leur durée de vie sur les étals.

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LES TOMATES, avec leur peau fine et fragile, sont souvent soumises à des traitements intensifs pour éviter les maladies et les parasites, ce qui les rend très exposées aux résidus de pesticides.

De nombreuses tomates sont cultivées en serre où elles sont exposées à des traitements chimiques spécifiques pour les protéger dans un environnement clos.

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LES ÉPINARDS, avec leurs grandes feuilles exposées aux pulvérisations, les épinards absorbent une grande quantité de pesticides. Ces résidus sont difficiles à éliminer, même après un lavage soigneux.

Ils ont aussi la capacité d'absorber les nitrates présents dans les sols traités, en plus des pesticides, ce qui en fait un légume à surveiller de près en termes de qualité.

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LES POIVRONS, qu'ils soient rouges, verts ou jaunes,  sont tous très sensibles aux insectes et maladies, ce qui conduit à une utilisation fréquente d’insecticides. Leur peau fine les rend vulnérables aux résidus de pesticides.

Les poivrons rouges, qui restent plus longtemps sur la plante, peuvent être encore plus traités.

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LA LAITUE pousse à même le sol, ce qui l'expose davantage aux pesticides et aux contaminants du sol. Avec ses larges feuilles, elle absorbe facilement les produits chimiques lors des pulvérisations.

Comme elle est souvent consommée crue, même après lavage, des résidus peuvent persister.

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LES CONCOMBRES, comme les tomates, sont souvent cultivés en serre, ce qui nécessite des traitements spécifiques pour protéger les cultures.

Bien qu’ils puissent être pelés, retiennent une grande quantité de pesticides sur leur peau fine, surtout lorsqu'ils sont consommés crus avec la peau.

 

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LES POMMES DE TERRE, bien que sous terre, absorbent les pesticides présents dans le sol.

Les pommes de terre sont souvent traitées après récolte pour éviter la germination, notamment avec des inhibiteurs chimiques.

 

C’est quoi le problème avec les pesticides ? 

 

Les pesticides sont utilisés pour protéger les cultures des parasites et des maladies, mais ils ne sont pas sans danger.

La présence de traces de pesticides sur les fruits et légumes serait tout d’abord susceptible d’annuler les effets bénéfiques de leur consommation pour la santé ! En d'autres termes, les manger ne servirait à rien nutritivement parlant.

A long terme, l’exposition répétée aux pesticides pourrait par ailleurs entraîner divers problèmes de santé :

• Perturbations endocriniennes : ils pourraient perturber le système hormonal, ce qui peut entraîner des déséquilibres hormonaux chez les hommes et les femmes, et causer de l’infertilité par exemple (source).
• Troubles neurologiques : des études ont montré que certains pesticides sont liés à des troubles cognitifs, notamment chez les enfants (source).
• Répercussions sur la santé digestive : les pesticides peuvent également affecter le microbiote intestinal et affaiblir le système immunitaire (source)

De nombreuses études récentes ont également mis en évidence des liens avec un risque plus élevé de diabète de type 2, de maladie de Parkinson, de maladie d’Alzheimer et de plusieurs types de cancer.

D’après l’UFC Que choisir, “la moitié des produits végétaux issus de l’agriculture conventionnelle (non bio) contiennent au moins un pesticide dangereux pour la santé (cancérogène ou perturbateur endocrinien, par exemple). Et plus d’un tiers en renferment même plusieurs (...) alors que plus de 85 % des végétaux bios sont exempts de résidus de pesticides dangereux.”

🌱 En bio, l’usage des produits phytosanitaires est limité et exclut quasiment tous les produits issus de la chimie de synthèse. En privilégiant une agriculture biologique pour ces fruits et légumes, vous pouvez donc réduire considérablement votre exposition aux résidus de pesticides.